81 élèves (4ème, 3ème, délégués de classe) accompagnés par six membres de l’équipe, ainsi que les jeunes et les adultes de l’unité externalisée de l’IME de Valençay, sont partis au milieu de la nuit pour rejoindre Strasbourg.
Au programme des visites à visée mémorielle, historique, citoyenne et pittoresque :
le camp de concentration de Natzweiler-Struthof : Clic!
le parlement européen : Clic!
et le quartier classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, « La Petite France » : Clic!
Le 20 mai prochain, les élèves travailleront sur les élections européennes avec la professeure documentaliste, la conseillère principale d’éducation et le professeur d’histoire/géographie et éducation civique.
J’en profite pour vous inviter à la lecture du discours de Louise Weiss du 17 juillet 1979, à l’occasion de la séance d’ouverture du Parlement européen nouvellement élu.
[…] J’ai bien dit : le suffrage universel, car les femmes y ont eu la part de plein droit qui leur revenait. Elles ne l’auraient pas eue, cette part, lorsque je conduisais en France le combat pour leur égalité dans un climat si désuet que nos adversaires pouvaient, avec succès, arguer que les mains des femmes étaient faites pour être cajolées et non point pour déposer des bulletins de vote dans les urnes. Sans récuser ces cajoleries, les Européennes ont cependant usé de leur bulletin.
[…] mes Européens chéris, avouez que vos campagnes électorales ont souvent paru plus lourdes d’arrière-pensées partisanes que de préoccupations européennes. Lorsque vous risquiez un raisonnement, vous vous perdiez vous-mêmes, à quelques exceptions près, dans le labyrinthe des Institutions communautaires. Vos ouailles sortaient de vos réunions des termes techniques dansant dans leur têtes : dépassement, bavure, serpent — voir GATT ou SALT — mouches qui ne les empêcheraient pas, eux, mais vous, de dormir. Vous les traduisiez, ces termes, en camions, en poulets, en emplois, en allocations, en sécurité intérieure — de l’autre sécurité, ne soufflons mot […] C’est pourquoi, quelles qu’aient été les flèches (dont les miennes) tirées contre les structures européennes actuelles, il n’est que justice d’en revenir à nos compliments et à nos mercis. Elles ont œuvré de leur mieux, dans un climat abstrait et jaloux. […] Elles nous ont épargné le pire : des asservissements unilatéraux, destructeurs de nos caractéristiques nationales ».
Le principal,
Sébastien Gonçalvès